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1998
BULLETIN INFO-MRAPSEILLE n041- Juillet 1998
VERDICT DU PROCES DES MEURTRIERS D'IBRAHIM ALI
Roben Lagier, l'auteur du coup de feu mortel, a été reconnu coupable d'homicide volontaire, ainsi que de tentatives d'homicides
volontaires et de violences avec armes. Il a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle alors que l'avocat général Etienne
CECALDI avait requis contre lui 20 ans. Mario d'Ambrosio, auteur de plusieurs coups de feu, a écopé de 10 ans
d'emprisonnement pour tentatives d'homicides volontaires La cour d'Assises a dépassé la réquisition de l'avocat général qui avait
demandé 7 ans de prison. Pierre Giglio, le responsable du groupe de colleurs d'affiches, a été condamné à deux ans de prison dont
un avec sursis pour port d'armes. Réaction d'Alain LHOTE, avocat du MRAP, à l'issue du procès "Le jury populaire a envoyé un
appel clair contre la propagande qu'est venue exprimer à la barre Bruno Mégret (venu soutenir la thèse de la légitime défense...
NDLR). Au delà du prétoire, il s'agit d'un avertissement solennel à ceux qui se laissent égarer par la haine".

BULLETIN INFO-MRAPSEILLE n042 - Octobre 1998
6 Juin 1998 Manifestation du collectif contre l'exclusion pour Ibrahim ALI. Faible participation par rapport à la manifestation de
30 000 personnes organisée par la FECOM et soutenue par le MRAP qui avait suivi l'assassinat.
9 Juin 1998 Procès des assassins, membres du Front National, du jeune Ibrahim ALI au tribunal d'Assises d'Aix-en-provence. La
partie civile du MRAP est soutenue par Maître Alain LHOTE et Maître Dany COHEN. Assistent à différentes séances Anne
KELLER, Baya JURQUET, Geneviève ALBERCA, des responsables fédéraux venus de Vitrolles et Fos-sur-Mer, et, à
l'ouverture comme à la clôture, le secrétaire général du MRAP, Mouloud AOUNIT
(Voir le verdict ci devant dans Bulletin n'41 de Juillet 1998). On peut encore lire à ce sujet dans le présent Bulletin:
22 Juin 1998 : Journée du verdict de la Cour d'Assises d'Aix-en-Provence dans le procès des assassins du jeune Ibrahim ALI.
Des représentants des Comités locaux du MRAP de Cabriès, Fos-sur-Mer, Marseille, Miramas et Vitrolles sont présents. Les
coupables sont condamnés à 15, 8 et 2 ans de prison. Les avocats de la partie civile du MRAP se sont surpassés et toute la presse
comme les médias nationaux évoquent leurs plaidoiries.
M. PAPON INTENTE UN PROCES A J-L EINAUDI
Le Secrétaire général du MRAP, Mouloud AOUNIT, communique : "Maurice PAPON a intenté un procès à Jean-Luc EINAUDI
pour complicité et diffamation envers un fonctionnaire public en la personne de Maurice PAPON, Préfet de Police en Octobre
1961". Il demande la condamnation à un million de francs.
Jean-Luc EINAUDI, auteur de " La bataille de Paris - le 17 Octobre 1961 " qui relate la sanglante répression des manifestations
d'Algériens à Paris en Octobre 61, avait témoigné le 16 Octobre 1967, dans le cadre du procès PAPON, sur son rôle en tant que
Préfet de Police dans cette répression.
Les propos incriminés parurent le 20 Mai 1998 dans les colonnes du journal "Le Monde "
A l'évidence cette procédure judiciaire s'apparente à une intimidation inacceptable, visant à empêcher le travail des historiens sur
ces événements. Plus généralement, la victoire de M. PAPON dans cette affaire pourrait entraîner un mouvement de fermeture des
portes ouvertes sur toute l'histoire de la guerre d'Algérie.
Aussi estimons nous urgent et très important de soutenir Jean-Lue EINAUDI(...)
(A la suite de cet appel de Mouloud AOUMT, le Comité local de Marseille du MRAP envoya 5000 francs pour assurer la défense
de Jean-Luc EINAUDI que ce dernier renvoya au MRAP après le verdict du Tribunal)

BULLETIN INFO-MRAPSEILLE n043 - Décembre 1998
14 Septembre 1998 : Dossier de plainte pour chèque en bois tiré sur un compte de l'ancien Comité d'Aix-en-provence du
MRAP.
UN CONSEILLER FN FACE A SON PASSE
Lors de la dernière campagne en vue des élections régionales, le bulletin du groupe de réflexion de gauche marseillais " Convaincre
" publiait pour ses adhérents un article sur le passé de M. SUSINI, élu conseiller régional FN. On v apprenait notamment que M.
SUSINI, ancien chef de l'OAS, était "chargé de l'action psychologique, c'est-à-dire des hommes de mains et des équipes de
tueurs". M. SUSINI a accusé de diffamation publique - alors que l'article n'est paru que dans le bulletin interne - quatre membres
de " Convaincre ", Michèle PONCET-RAMADE, Jean-Pierre FOUQUET, André VITASSE et George AUTHEMAN. Maître
Monique TOUITOU, avocat de la défense et ancienne vice-présidente du comité local de Marseille du MRAP, a plaidé en
donnant une leçon d'histoire Si convaincante, preuves à l'appui, que le plaignant et quelques uns de ses amis ont quitté la salle "M.
SUSIM n'a peut être pas compris qu'en entraînant par idéologie fascisante toute une population dans une telle histoire, en leur
faisant croire que par la force on pouvait rester accroché par les tripes à cette terre, on les amènerait à la catastrophe. M. SUSINI
a bénéficié de la clémence et de la mansuétude de la Vème République, il continue de vouloir attenter à ses institutions." Dans le but
de prouver la bonne foi des auteurs du court article incriminé, Maître TOUITOU a fait diffuser un extrait d'une émission d'Arte au
cours de laquelle on voyait M. SUSINI déclamer, le bras droit dressé "Le combat de l'Afrique du Nord n'est pas un combat
terminé". Le Tribunal a mis le jugement en délibéré au 8 Janvier 1999.
Dans le même numéro de INFOMRAPSEILLE ont été publiées les trois premières fiches du Service juridique du MRAP
(Commission nationale)