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1995
BULLETIN INFO-MIRAP 13 n033 - Juillet 1995
22 février 1995 : Assassinat à Marseille par des colleurs d'affiches électorales du Front national du jeune Français
d'origine comorienne Ibrahim ALI. Réunion immédiate de plusieurs associations dont le MRAP au siège de la
Fédération comorienne, afin d'organiser ensemble la riposte et la protestation contre ce crime dont la victime n'était
autre qu'un jeune lycéen de dix-sept ans. A midi une deuxième réunion inter-associative réunit le MRAP et d'autres au
siège de la LDH.
23 Février 1995 : Les avocats Maîtres Alain LHOTE et Dany COHEN sont chargés par le MRAP de déposer une
partie civile contre les criminels qui ont tué Ibrahim ALI.
COMMUNIQUE DU MRAP
AFFAIRE IBRAHIM ALI: NON A LA BANAUSATION DU RACISME !
Trois mois après le crime du jeune Comorien Ibrahim ALI à Marseille par des colleurs d'affiches du Front national, le
juge d'instruction vient de rendre en date du 15 Mai une ordonnance aux termes de laquelle elle déclare l'irrecevabilité
des constitutions de parties civiles des associations antiracistes au motif que le caractère raciste du crime n'est pas
rapporté. Ce sera donc sur le plan du droit commun que cet acte odieux sera jugé. Dénier le caractère raciste de ce
crime revient à faire abstraction du contexte dans lequel il est survenu, de l'appartenance de ses auteurs au Front
national et de leur endoctrinement, ainsi que du choix de la victime et de son origine. Le MRAP s'insurge contre une telle
décision prématurée, qui intervient alors que l'instruction est encore en cours, Il n'entend pas être ainsi écarté de la
procédure et a dès aujourd'hui fait appel, par l'intermédiaire de Maîtres Alain LHOTE et COHEN, devant la Chambre
d'Accusation. Le MRAP élève la voix pour que ce type de décision, à une époque ou les violences racistes se
développent dangereusement, n'aboutisse pas à une réelle banalisation du racisme et au musellement des associations
qui militent pour le respect de chaque personne quelle que soit sa race, son ethnie ou sa religion.

BULLETIN 1NFO-MRAP 13 n034 - Décembre 1995
14 Août 1995 : La presse locale annonce le tabassage par des policiers d'un jeune Maghrébin dans une carrière de
l'Estaque.
Trois adhérentes du MRAP des CL de Vitrolles et Marseille contactent la victime et sa famille à l'Hôpital Nord,
La Fédération du MRAP-13 publie un communiqué qui passe, le 15 Août, dans "Le Provençal" et dans "La
Marseillaise".
Maître Alain LHOTE est chargé par le MRAP d'examiner l'éventualité d'une partie civile en soutien à M. Sid Mohamed
AMIRI, la victime de ces brutalités. Trois fonctionnaires de police sont révoqués par le Ministre de l'Intérieur, à la suite
d'une enquête de l'Inspection générale des Polices.